Trop, c’est trop !

Lorsque j’ai commencé ce blog je m’étais donné comme règle de ne pas intervenir sur les campagnes locales. Mais là je peux plus, les derniers tracts que j’ai, comme tout le monde, reçus dans ma boite aux lettres sont  l’étincelle qui fait débordé le vase.

En effet, la schizophrénie politique de monsieur PERRET et les approximations trompeuses de la propagande qui l’accompagne font que je me sens dans l’obligation de rétablir quelques vérités.

Monsieur PERRET oppose l’action de proximité à l’idéologie politique, mais sa propre colistière affiche et revendique une appartenance politique donc, selon ce même raisonnement, elle serait incapable de proximité car « tenue par son parti » et pourtant il nous demande de voter pour elle en même temps que pour lui : schizophrénie ou argutie politicienne ?

Monsieur PERRET se félicite de son score et le prend comme un encouragement, mais il perd tout de même, en moins d’un an, plus de 220 électeurs (prés d’un tiers).  Comme marque de confiance on fait mieux : déni de réalité ou argutie politicienne ?

Monsieur PERRET nous explique que la seule solution pour que Saint Bonnet s’en sorte est que son maire, lui en l’espèce, soit conseiller départemental. Sachant que la nouvelle assemblée comptera 50 conseillers non clermontois, cela veut dire que 420 communes de notre département vont péricliter !? Ayons la sagesse de reconnaître à la majorité des élus leur sens de l’intérêt général et arrêtons de nous là jouer  « petit village gaulois seul contre tous » : délire de persécution ou argutie politicienne ?

Monsieur PERRET passe ensuite en revue ses priorités (sans nous préciser si elles seront celles de la droite avec qui il siégera, comme à Riom-Co) :

–          la sécurité de la route traversant le village, mais où en est le plan de circulation promis qui permettrait aux poussettes de cheminer  sereinement ?

–          L’avenir de la crèche de cellule, mais où en est Riom-Co (dont il assure la vice-présidence avec sa colistière) sur la petite enfance et une crèche intercommunale ?

–          Le soutien au milieu associatif local, Mais n’est-ce pas lui qui a tenté de faire payer l’externalisation du nettoyage de la salle des fêtes par les associations ce qui les aurait privé de rentrées d’argent ?

Donc : Alzheimer précoce ou argutie politicienne ?

Enfin, Monsieur PERRET demande aux brayaud(e)s, au-delà de tout clivage partisan, de voter pour lui et sa colistière ouvertement UMP : foutage de gueule ou argutie politicienne ?

Voici donc en quelques phrases le trop plein que je devais faire sortir, merci pour ceux qui m’ont lu jusqu’au bout. Pour ceux qui, après cela, ne pense pas que monsieur PERRET, quoiqu’il s’en défende sous sa non-étiquette, fait de la politique, alors de grâce, demandez lui de consulter…

Rencontres du 3ème tour …

La presse, toujours en quête de sensation afin de vendre plus de papier (pas très écologique ma foi), nous a abreuvé, cette fin de semaine, de « Attention au 3ème  tour des municipales », « 3ème tour pas gagné d’avance », etc …

Bien beau cet intox, mais avec le mode du scrutin actuel (prime majoritaire à la liste arrivée en tête) l’élection du maire est acquise dans près de 99% des communes. On ne peut pas jouer « Nicolas entube Charles » à chaque fois dans chaque commune.

Par contre si nos chroniqueurs préférés voulaient d’une part nous maintenir en haleine et d’autres part faire de la vrai information éducative et perspicace ils pourraient se pencher sur l’élection des exécutifs dans les communautés de communes et d’agglomérations.

En effet, le changement de mode d’élection, la non existence d’un système assurant une majorité  (à l’inverse des autres suffrages de listes) et la politisation induite par le nouveau mode de scrutin et logique vue la part importante de compétences que, maintenant, possède ces communautés ; tout ceci devrait mener à un exercice de désignation des exécutifs plus qu’intéressant.

Regardons les hypothèses qui s’ouvrent à cette veille de 3ème, 4ème ou nème tour : premièrement, une majorité et une minorité clairement définies telles que nous les connaissons dans d’autres collectivités ; deuxièmement une cogestion forcée par la non existence de majorité claire, due au non alignement de certaines listes dans des petites communes ou due à une égalité parfaite ; et enfin, une cogestion choisie entre la droite et la gauche. Une fois encore la décision est politique et ses conséquences aussi.

Pour ce qui concerne le premier cas, il est logique, il marque l’esprit de nos institutions et permet un « jeu politique » normal avec la création de groupes d’élus, l’action des partis et de leurs militants sur le terrain et dans les communes de la communauté.

Pour ce qui concerne le deuxième, il ne peut-être que transitoire ; soit, après que certains conseillers communautaires « sans étiquettes » aient fait leurs comming-out, la situation rejoindra ma première hypothèse ; soit la cogestion forcée deviendra choisi par simplicité, calcul et/ou intérêt partagé.

Le troisième postulat est, sans doute, le plus intéressant à analyser mais aussi le plus invraisemblable pour les militants engagés comme moi. Cette posture serait mortifère pour l’avenir du militantisme sur ces territoires : en effet comment s’opposer au maire dans telle ou telle commune alors que nos édiles gèrent avec lui dans la communauté ? Comment mettre des élus « sans étiquettes » devant leurs contradictions si l’exécutif communautaire auquel ils appartiennent, rassemble aussi la Gauche ? Comment mobiliser les militants du territoire dans la préparation d’un programme intercommunal marqué politiquement quant à longueur de temps les élus nous diront que l’on ne fait pas de politique dans la communauté de communes ? En un mot comment (re)faire de la politique sur un territoire alors que la collectivité niera son existence ?

Mais bon, encore une fois je joue les Cassandre, car je n’ose imaginer qu’une telle décision soit prise ?

Jamais les militants d’un territoire ne décideraient de couper ainsi la branche sur laquelle ils sont assis et donc de se priver des moyens de faire correctement, concrètement et librement leur travail d’adhérent d’un parti politique !

Jamais une telle décision ne saurait être prise sans l’aval de tous les militants, surtout pas, pour le parti socialiste, après la BAFFE mémorable qu’il vient de se prendre – baffe en partie due à ce mode fonctionnement autocratique – . Les élus survivants ne feraient pas cette erreur irrespectueuse.

Jamais, si la faute était toutefois commise, des élus socialistes ne prendraient une telle posture niant leurs engagements et leurs convictions. D’ailleurs quel en serait le mobile : conserver une bribe de pouvoir, continuer à toucher quelques indemnités, satisfaire leur ego via une ligne ajoutée à leur carte de visite ? Non les élus socialistes sont au-dessus de cela…

Je suis d’autant plus convaincu de jouer les oiseaux de mauvais augure que, ne nous voilons pas la face, lors du mandat qui débute, les communautés de communes et d’agglomérations deviendront les lieux des décisions politiques qui changeront localement la vie de nos concitoyens. Que donc nous ne pouvons passer à côté de la politisation généralisée de ces espaces décisionnels. Profitons donc, même là où nous sommes aujourd’hui minoritaire, de ce qu’il reste tout, ou presque, à construire, pour faire preuve d’envie, d’imagination, de grandeur de vue et surtout d’ouverture.

Mais bon ce ne sont là que les digressions d’un procrastinateur !

Quand le MEDEF singe M JOURDAIN

L’un faisait de la prose sans le savoir, d’autres font de la politique sans en avoir l’air. Je m’explique :

Depuis une certains temps je suis remonté en ce qui concerne l’utilisation correct des mots. Et notamment de l’emploi abusif de « charge » ou « retenue » en lieu et place de « cotisation sociale ». Mais, ce Week-end, une goutte a fait déborder le vase de mon exaspération.

En effet, suite à son départ en retraite, ma mère a souhaité que je vérifie son « solde de tout compte » sur sa dernière feuille de paie. Et là, stupeur, cette dernière ressemble plus à un pamphlet, digne des plus grands communicants, contre l’état « confiscateur » qu’à un relevé de salaire. En fait, son employeur (un célèbre manufacturier de pneumatique auvergnat) fait apparaître dans la case « traitement » un chiffre plus que confortable puis donne le montant des cotisations patronales et salariales taxé du vocable «charge » pour enfin afficher le salaire net (moins de la moitié du premier chiffre).

Comment, dans ces conditions et avec aucune explication, ne pas comprendre que l’employé lambda fustige un état qui lui grève plus de la moitié de son salaire ? Comment, dans ces conditions et avec aucune explication,  ce dit employé ne pourrait-il pas comprendre son pauvre patron qui comme lui croule sous les « charges » d’un état de plus en plus glouton et dispendieux ?  Bravo aux communicants du MEDEF, car après une rapide enquête, je me suis rendu compte que, pour caricatural qu’il soit, l’exemple de ma mère, n’était pas unique au contraire. J’en suis même arrivé à me demander si cela n’est pas le fait d’une stratégie coordonnée.

Quoi qu’il en soit, nous devrions, au nom du respect de la langue française et du devoir d’éducation des masses qui incombe à l’état, réagir à cette flagrante faute de vocabulaire. Ne serait-il donc pas possible qu’un décret puisse imposer le bon usage des mots dans les fiches de paie de tous les français ? Ainsi, l’emploi des vocables « charge », « retenue » et autres serait prohibé et remplacé par « cotisation sociale ». Voir si nous souhaitions allier vocabulaire à économie dans cette petite leçon de chose, nous pourrions imposer l’expression « salaire différé » en incluant une petite note explicative ayant pour but d’expliquer l’esprit de « l’état  providence » en ce que les cotisations sociales sont une mutualisation des risques en vue d’une redistribution selon les besoins et les situations. En effet, je reste convaincu de la justesse d’analyse de Pierre ROSANVALLON quand il nous explique qu’une des raisons du désamour des français envers ses représentants vient de la non compréhension (et donc non acceptation) des mécanismes de « l’état providence ».

 Enfin, il serait cocasse que cette leçon de Social-démocratie soit faite à la charge du patronat et envoyer par leurs soins tous les mois à près de 40 millions de nos concitoyens…

On tend la joue gauche ou bien …

Il y a des lendemains d’élection qui son rude, mais là j’ai l’impression d’être Raoul VOLfONI après sa soirée d’anniversaire. Il faut dire que comme lui, à force de titiller l’homme de la mancha, on aurait pu le voir venir. Il faut maintenant réagir, l’opération puzzle n’est sans doute pas la bonne option, même si cela peut-être tentant…
Bon trêve de plaisanteries et de références cinématographiques, passons directement à la nalyse (sans poire ni caouettes) de cette claque mémorable, aux causes qui peuvent en être à l’origine et surtout aux solutions qui pourraient être envisagées pour ne pas avoir à tendre la joue gauche.

Tout d’abord mettons-nous d’accord sur notre sujet d’analyse : les deux derniers dimanches nous avons assisté à un désaveu cinglant du Parti socialiste, à la victoire stratégique du Front National et à un dommage collatéral bien triste : le retour en grâce de l’UMP.

  • Désaveu du Parti Socialiste et non de toute la gauche car même si toute la majorité est touchée par cette défaite cuisante, il est à remarquer que là où le PS n’est pas ou peu non pas présent mais surtout visible, les forces de gauche s’en sortent plutôt pas mal (localement : Thiers, Aubiére) ou lorsqu’il existait une alternative crédible et construite, dans la majorité, au PS, elle passe devant (Grenoble)
  • Victoire stratégique et, par conséquent, électorale du Front National : ce dernier a gagné son pari de l’implantation locale avec un score jamais atteint et la victoire dans plusieurs villes. Mais il a aussi gagné le pari stratégique de faire voler en éclats le front républicain et même dans certains cas à le faire se retourner contre les forces républicaines : la doctrine coppéienne du NI-NI et donc du maintien est maintenant la doctrine officielle de l’UMP et les triangulaires en découlant permettent la victoire du FN dans de nombreuses communes – remarquons que la Gauche et le PS n’ont pas réussie eux-mêmes à imposer le front républicain partout entraînant aussi des victoires FN (7ème de Marseille, Béziers). Pire encore, nous avons failli assister, en avant-première, à la prochaine étape de cette stratégie (prévue pour les régionales) à savoir l’élection (et donc la cogestion) de liste droite-FN dans deux villes (chapeau bas aux citoyens de L’Hopital et Villeneuve-saint-Georges). Ces éléments me font donc dire que le FN est le grand vainqueur de cette séquence politique.
  • Le PS étant à la déroute, Le FN n’étant que le vainqueur stratégique, il fallait une victoire numérique et elle incombe par défaut à la droite. Ne  nous y trompons pas, les interventions de ses leaders appelant à refuser le triomphalisme ne sont pas des preuves d’une humilité retrouvée (si toutefois ils l’ont eu avant) mais bien la confirmation d’une victoire par défaut.

Je n’analyserai ici que la débâcle du Parti Socialiste ; premièrement car c’est le sujet que je maîtrise le mieux et qui m’intéresse au premier chef mais aussi et surtout car de l’étude de ce point découle, et vous le verrez au cours de la discussion, l’étude des deux autres points.

Cernons d’abord les causes de cette défaite afin de plus facilement en tirer des conclusions voir des enseignements. Elles sont, comme souvent avec des événements de cette ampleur, multiples et aucune ne peut se suffire à elle-même.

Il y a bien sur la politique nationale avec ses piètres résultats et son manque d’adhésion de la part de la majorité des français et surtout du peuple de gauche. Mais là où certains pensaient que les implantations locales fortes, les bilans municipaux bons, allaient nous sauver nous remarquons que ce n’est pas le cas ; il y a  donc des causes surnuméraires au seul désaveu national.

En y regardant de plus près il est à noter la corrélation d’une mise en avant trop exclusive d’un bilan ayant pour seul horizon la continuation des actions et méthodes antérieures avec la défaite d’un PS implanté et plutôt bon gestionnaire communal. On peut aussi ajouter comme facteur aggravant, et ce fut souvent le cas dans ces municipalités, une campagne atone et « superficielle » corollaire de la suffisance idéologique affichée par les équipes sortantes. La nature ayant horreur du vide, on notera aussi que c’est dans ces communes que la droite a le plus réfléchi, proposé, mobilisé, milité.
A contrario, dans les cités où – ceci étant valable pour d’autres composantes de la majorité que le PS –une large réflexion en amont a conduit à la production d’un programme réaliste et répondant aux attentes et/ou une campagne de proximité et volontariste ont été mise en place, alors la gauche s’en sort mieux.

Enfin, la forte abstention, les votes extrêmes hauts, ne peuvent que démontrer un accroissement – encore – du désamour du politique et de son représentant local : le maire.

Des explications de ces causes  viendront les enseignements et donc les solutions, il faut donc être prudent face aux jugements à l’emporte-pièces,  aux conclusions empruntes de langues de bois ou aux explications toutes faites.

Pour ce qui est des causes nationales, d’aucun auront la mégalomanie d’expliquer que de bonnes réformes n’ont pas été comprises car soit mal communiquer soit mal appréhender par des électeurs (sans doutes trop obtus) ; d’autres vous diront que tout le logiciel de pensée social-démocrate à jeter avec l’eau du bain et le bébé. Localement, on sera tenté de reprendre l’argument de la mauvaise compréhension, mais aussi du manque de militantisme du Parti Socialiste n’étant plus un parti de masse ou encore de la non remise en question des équipes sortantes au niveau programmatique mais aussi humain.

Je me garderai bien de vous infliger ma vérité tout d’abord parce que j’ai appris que nul n’en été détenteur, mais surtout car, comme souvent dans ce genre de situation, tout le monde a raison et tout le monde a tort : en un mot une pincée – plus ou moins grosse selon les recettes locales – de chacun de ces ingrédients a conduit à la confection de cette sacrée soupe à la grimace. Par contre, je pense que la source de ces éléments est identifiable et curable.

Elle tient au mode de fonctionnement, et aux transformations qui en découlent, du Parti Socialiste ces 15 dernières années. En effet, durant cette période, étouffé par les raisons d’états ou les intérêts soi-disant supérieurs, bâillonné par les loyautés mal placées ou les ambitions personnelles, englué dans les stratégies de couloirs ou les coups d’éclats d’opérette, allant de congrès à motion unique en désignation de candidats calqué sur la nouvelle star, le PS est devenu atone, inaudible pour nos concitoyens car nous avons oublié sa fonction première : L’enrichissement collectif par le débat.

Une fois n’est pas coutume, je vais me servir, pour étayer ma démonstration, des paroles d’un ancien camarade avec qui nous partageons un prénom et plus encore :
« Pour moi l’intérêt majeur d’un parti, c’est le débat, la réflexion collective (certes organisée) la prise en compte des réflexions et des propositions. » or ce n’est plus le cas. « Plus de réflexion collective sur qui nous sommes, ce que nous voulons. C’est quoi être socialiste, ou social démocrate aujourd’hui ? C’est quoi un adhérent pour le PS ?
Où sont les relais d’opinion ? Le changement par le haut c’est souvent une catastrophe. Nous avons une longue liste d’échec et pourtant chaque nouveau Président, Ministre, y va de sa réforme … avec quels effets ? Une réforme gagnante est une réforme comprise par les citoyens. Donc avant la réforme il faut le débat d’appropriation et de clarification.
Nous les adhérents nous devons servir à cela, écouter nos concitoyens, débattre avec eux, dire vers le haut l’état de pensée de nos concitoyens.
Un seul, ou presque, qui sait tout, qui décide de tout. Après on s’étonne que l’opinion des gens soit négative par rapport aux décisions gouvernementales.
C’est triste de faire ce constat. » Mais comme «  Toute organisation humaine a une durée de vie légitime limitée. » Pour la survie même du PS « seule la rénovation de son utilité, de son projet permet de le maintenir en « pertinence » … » en vie quoi.

Donc, pour éviter de nouvelles claques et travailler à long terme à notre redressement, le Parti Socialiste doit redevenir ce parti de l’émancipation par le débat.

A tous les niveaux il nous faut de nouveau informer, former, écouter nos adhérents qui se doivent d’être nos relais d’opinions – dans un sens et dans l’autre –. Ils pourront ainsi s’approprier le logiciel, qui n’est ni cassé, ni obsolète, pour enfin l’utilisé massivement. Il en découlera des productions souvent originales, parfois pertinentes mais toujours en phase avec la population. Ces dernières seront ainsi pleinement comprise et partagé par nos militants qui n’auront ni difficultés ni états d’âmes à aller régulièrement les portées devant nos concitoyens.

Il n’y a qu’ainsi, en étant des militants au cœur de la cité à son écoute que nos montrerons que nous sommes le peuple, que nous sommes parmi les gens qui souffrent et que nous sommes porteur de tout ou parti de la solution. Cette démonstration sera le premier pas pour regagner la confiance des masses et donc pour faire reculer le FN. De notre constance dans cette démarche et dans la remise en question permanente qui en découle, dépendra la continuation de notre avancé sur ce chemin.

En fait, s’il y a une solution elle est dans le lien, le lien entre les gouvernants – quel que soit le niveau – et le PS ; le lien entre le PS et ses militants et le lien entre les militants socialistes et leurs concitoyens. La nature de ces liens est simple : information/explication/écoute mutuelle/respect en deux mots le débat constructif.

Mais bon ce ne sont là que les digressions d’un procrastinateur !

Interco mon amour…

Trois semaines des élections et tout le monde se découvre la fibre intercommunale, chacun se félicite de l’avancée démocratique que fut la dernière loi permettant l’élection directe des conseillers intercommunaux. Mais dans les faits, l’intercommunalité se retrouve, une fois de plus la grande oubliée de ces élections.

Ne nous voilons pas la face, les grandes décisions structurantes pour nos territoires seront prise dans les communautés de communes. Ces dernières seront de plus en plus les récipiendaires des dotations d’états et de transferts de compétences des communes, et par là même auront le véritable pouvoir de faire bouger les lignes. Mais comme toujours, les élus se considérant comme spécialistes et oints de la science infuse en matière d’intercommunalité (car cela est technique et compliqué donc les pauvres administrés ne peuvent comprendre) se sont accaparés les décisions : ici en ne politisant pas, là en écrivant un projet de territoire à quelques mois des élections, tuant ainsi toute velléité de débat démocratique et programmatique, et ailleurs en dénigrant l’importance de ce nouvel échelon administratif niant par la même la vérité et le sens de l’histoire.

Brisons un peu les tabous et rétablissons quelques vérités :

–          Non les élus ne sont pas les seuls à avoir la fibre intercommunale ; en effet, le citoyen lambda  sait, par sa quotidienneté, la réalité du bassin de vie auquel il appartient. Si je ne prends que l’exemple que je connais le mieux : le mien ; j’habite à Saint-Bonnet prés Riom, je travaille à Clermont-Ferrand, je fais mes courses à Enval ou Ménétrol, je vais chez le coiffeur au Cheix, ma fille joue au basket à Riom, mon fils fais du judo à Mozac, mon garagiste est à Malauzat ; en une semaine je fais pratiquement le tour de la moitié de la communauté (sans parlé des visites chez mes amis et parents…). Donc les habitants, par la force des choses, vivent la communauté et sont à même de la réfléchir aussi bien sinon mieux que des élus qui, car souvent malheureusement vieillissant, la conceptualisent plus qu’ils ne la pratiquent.

–          Non la loi électorale votée récemment n’est pas une avancée démocratique, mais plutôt une reculée voire un déni de démocratie. Pour moi une avancée c’est une amélioration de la situation passée intégrant une prise en compte des évolutions futures. L’électeur a-t-il réellement plus le choix qu’avant : Non le choix revient toujours aux colistiers lors de la composition des listes et l’électeur n’a même pas le choix de voter pour une liste à la commune et une liste à l’interco car les deux sont sur le même bulletin. Donc les colistiers (futurs élus communaux) ont toujours le même pouvoir : Faux, les règles abracadabrantesques de positionnement des candidats communaux sur la liste communautaire ôte une grande marge de manœuvre  dans le choix de qui sera à l’intercommunalité voir toute marge de manœuvre pour les communes de moins de 1000 habitants.

Les candidats doivent figurer dans le même ordre que celui de la liste de candidats aux élections municipales. Les candidats présentés dans le premier quart de la liste intercommunale doivent figurer, de la même manière et dans le même ordre, en tête de liste municipale. Tous les candidats de la liste intercommunale doivent figurer au sein des trois premiers cinquièmes de la liste municipale. Dans les communes de moins de 1 000 habitants, les citoyens éliront leurs conseillers municipaux et leurs conseillers communautaires à l’aide d’un bulletin de vote ne mentionnant que la liste des candidats aux élections municipales. Les conseillers communautaires seront désignés parmi les membres du nouveau conseil municipal élu, suivant l’ordre du tableau (maire, adjoints puis conseillers municipaux)

Pire encore, alors que l’Histoire avance enfin vers une limitation du cumul des mandats, cette loi fait quasi-obligation au maire de cumuler avec le mandat de conseiller communautaire sauf a, absurdité quand tu nous tiens, ce que son premier acte politique en tant que nouvel édile soit de démissionner de son mandat communautaire. (d’ailleurs une publication de cette statistique après les élections serait intéressante). N’aurait-il pas été plus simple d’acter le fait que les communautés sont des collectivités à part entière et d’organiser des élections dissociées (mais ayant lieu le même jour) pour la commune et l’intercommunalité où aucun lien, autre que politique, programmatique,  n’aurait été nécessaire entre les deux listes. D’aucun me répondront qu’il faut être élu communal pour représenter sa commune dans une intercommunalité ; à ceux-ci je conseillerais la lecture de nos lois qui permettent à un non- élu (voire non résident de la commune) de représenter cette dernière dans un syndicat intercommunal.

–          Oui les enjeux intercommunaux nécessitent une politisation du débat ! Je suis le premier à me battre pour expliquer que, même dans de toute petite commune, il y a un certains nombres, pas la majorité certes, de décisions qui sont politiques : pour exemple, la fixation du COS (Coefficient d’occupation des sols) ou des règles d’emprise au sol dans les documents d’urbanisme ont un réel impact sur la capacité à construire des citoyens les moins aisés (plus le COS est faible plus il faut de terrain pour construire une habitation décente en superficie et donc plus cela augmente le cout qui peut devenir discriminatoire). Donc, si même dans de toutes petites communes la politique importe que dire de communautés qui gèrent la petite enfance, l’action sociale, la politique de la ville, le logement etc…

Bien-sûr la critique est aisé et le lard fait grossir, mais est-il si compliqué de réunir, un ou deux ans avant les élections,  à l’intérieur d’une communauté de communes, tous les militants et sympathisants de Gauche afin de les faire ensemble réfléchir sur ce qu’est l’intercommunalité, ce qu’elle doit devenir et par quel chemin on y parvient ? Cela aurait eu l’avantage de faire partager la fameuse fibre communautaire, d’impliquer un maximum d’acteur dans la conception et la rédaction d’un programme (et donc d’avoir autant de défenseur acharné de ce dernier) et enfin de pourvoir intéresser des citoyens dans toutes les communes et de faciliter ainsi la constitution de listes partout et surtout en milieu rural et péri-urbain.

Mais comme le dis l’électeur croisé au marché « les politiques on vous voit toujours que six mois avant les élections. » Donc une fois encore on s’est réveillé un peu tard…

Mais bon ce ne sont là que les digressions d’un procrastinateur !

Banane ça s’écrit avec un B mais Crimée ça rime avec Sudètes…

Je sais que je vais sans doute enfoncer des portes ouvertes, mais cela va mieux en le disant.

Comment ne pas faire le rapport entre ce qui se passe aujourd’hui en Crimée, ce qui s’est passée hier en Ossétie du sud et les événements liés au pangermanisme qui ont précédé (et surtout entraîné) la deuxième guerre mondiale.

comparatif

Je ne veux pas jouer les Cassandre et tenté d’effrayer en prophétisant un nouveau conflit globalisé, non mais je souhaite, rapidement, mettre en exergue les similitudes.

Ne me faite pas croire que la quasi-simultanéité de la fin des JO de Russie et de l’embrasement de la place Maïdan, la décrépitude programmée de l’armée ukrainienne, la génération spontanée de manifestation Pro-russe dans l’Est de l’Ukraine (fortement dotée en drapeau, porte-voix ….), la précision toute militaire,  hautement stratégique et  au minutage parfait de ces « soldats sans insigne », soient le fruit d’un hasard complet. D’aucun pourrait voire, dans la maestria d’un tel plan, la signature de quelque colonel du KGB.

Alors bien sûr, maintenant que l’on a posé cela, il reste une question : que fait-on ? Que décideront Angela Neville MERKEL, François Edouard Hollande et Barack Delano Obama ? Malheureusement, je suis persuadé que nous assisterons à un nouveau Munich et si Vladimir à de l’humour pourquoi ne déplacerait-il pas le G8 (qui malgré toutes les menaces et tergiversations aura bien lieu en Russie) à Yalta…

Mais plus sérieusement, La réminiscence d’enjeu liées au nationalisme et à l’extension territoriale, le recours à l’armée, la violence et à la manipulation de masse pour faire taire les aspirations démocratiques et tout cela dans l’indifférence générale ou presque est très inquiétant. Oui bien, on a réagis après les morts de la place Maïdan, mais avant, le CIO (honte à lui) a interdit toute manifestation de soutien sous prétexte que le sport est neutre : Faux, pour moi, et pour beaucoup d’autre, le sport est porteur de valeurs et lorsqu’il les défends il en sort grandi (mexico 1968…). On pourrait prendre d’autre exemple (G8 en Russie malgré les lois homophobe, Coupe du monde de foot au Qatar malgré le semi-esclavagisme des ouvriers, malgré la condition féminine …)

Si je dois tirer une conclusion ou plutôt une mise en évidence de ce début d’histoire Criméenne, ce serait que Edward BURKE avait raison et les hommes de biens étants de moins en moins nombreux ou de plus en plus fainéants, l’inexorable avancé se poursuit.

Rendez-vous donc pour le corridor de Dantzig…

L’accouchement aura lieu la semaine 13 ?

Est-ce à cause de ma jeunesse musicale bercée par un groupe sombre de Bourges, où de mes premiers pas militants dans une organisation au nom de trophé capillaire Sioux, où bien encore de mon éducation citoyenne faite à coup de manifeste contre les rapprochements contre-nature en politique ; je ne sais mais toujours est-il que je suis un peu  paranoïaque de l’extrême-droite, chatouilleux du fascisme et quand ce moment cela me démange copieusement.

En effet, même si les élections municipales ne sont pas les scrutins de prédilection du Front-National car loin des débats nationaux et de leur icône bleu, car nécessitant un militantisme de masse qu’il ne peuvent encore produire ; je trouve le camp républicain en général et la Gauche en particulier plutôt détendu de l’anti-fascisme.

Mais je suis sans-doute alarmiste, en effet, ce n’est pas comme si, il y a quelques mois, des centaines de milliers de personnes avaient défilé contre les libertés individuelles armées de slogans réactionnaires, xénophobes et discriminatoires avec l’aval voir la participation des cadres de la droite soit-disant républicaine ; ce n’est pas comme si, lors des deux dernières élections le FN avait pour l’une fait son meilleur score en voix de tous les temps et pour l’autre réussi l’impensable  : faire élire des députés au scrutin majoritaire.

Non, il n’existe aucune stratégie élaborée pour faire sauter la digue avec une droite de plus en plus réceptive, Non, une majorité des sympathisants de droite n’est pas pour les accords locaux FN-UMP, Non le FN n’est pas en position de se maintenir dans de très nombreuses villes et Non, aucune liste de droite ne sera tentée par des fusions d’entre deux tours pour garder sa ville et surtout ses postes et leurs indemnités concomitantes.

Je sais bien que tout cela est impossible donc il n’est nul besoin d’être vigilant, nul besoin de partout dénoncer ces dix commandements du FN qui  sous couvert de bon sens patriote sonnent le glas d’une action communale défendant l’équité, la mixité sociale et le pluralisme culturel, Nul besoin enfin de mettre la pression à la droite républicaine pour que partout elle impose une ligne simple de non-accord avec le FN car plus qu’une ou deux communes gagnées démocratiquement, le réel danger serait plus dans d’éventuelles fusions acceptées qui seraient l’adoubement  du FN comme “parti comme les autres “.

Mais nous ne sommes pas dans cette situation préoccupante et rassurons-nous, il n’est plus fécond le ventre de la bête immonde !

 

 

 

Un peu de pudeur Monsieur GATTAZ !

Pierre GattazIl faut se demander s’il l’on peut encore faire sérieusement de la politique en France. En effet, la très sérieuse et très réactionnaire organisation qu’est le MEDEF n’en fini pas de jouer de provocation pour faire passer ses messages. Encore aujourd’hui, la dernière sortie de son président qui voudrait nous faire plaindre ses pauvres patrons que le gouvernement malmène en les soumettant à un “stress” mortifère.

Mais Monsieur GATTAZ, arrêtez de prendre les enfants du bon dieu pour des canards sauvages ! Quid du stress que vous et vos semblables faites peser sur des milliers de familles lorsque vous menez vos négociations à coup de chantage à l’emploi et la délocalisation!

La crise existe pour tout le monde, et je veux bien entendre certains arguments sur la difficulté de quelques entreprises,  par contre il est indécent de la part de patrons tels que vous (que je différencie de l’entrepreneur qui investi son argent, son temps et dont la situation dépend de la réussite de son entreprise) qui n’êtes responsable de rien et qui même après des pertes abyssales pouvez compter sur des parachutes dorés colossaux, indécents donc de vous plaindre devant des millions de français qui souffrent d’une manière que le petit héritier élevé à coup d’écoles privées ne peut même pas appréhender.

Donc oui, monsieur GATTAZ un peu de pudeur pour que votre propos soit seulement audible aux gens de bonnes volontés.